Temps précieux

Publié le 22 Septembre 2011

On ne mesure l’importance du temps que lorsque l’on en a finalement.

Toute l’année, je suis en speed : pas le temps de faire les courses (tant mieux, merci Monsieur Ooshop !), pas le temps d’aller chez le médecin, pas le temps de faire du shopping (bon ça aussi tant mieux, ça me saoule vite !), pas le temps d’emmener la caisse en révision, pas le temps de cuisiner, pas le temps de jouer avec les mouflets. Et puis les vacances arrivent pour la majorité d’entre nous. Cette année, c’était fissa : une petite semaine en août. A peine le temps de prendre ses marques que, paf, il faut repartir. Bref, même pas le temps d’en profiter.

 

Et cette semaine, en plein rythme scolaire : une certaine idée du luxe. Cinq jours sans aller au boulot. Alors oui, les vacances aux Maldives à siroter un cocktail les doigts de pied en éventail, ça doit être le kiff, mais les vacances at home – et jamais, je n’aurais cru écrire ça un jour – c’est un pur bonheur. Le bonheur de ne pas courir frénétiquement après les minutes, ça n’a pas de prix.

 

Alors oui, il faut quand même regarder sa montre parce que le petit d’homme doit aller à l’école… et en revenir. Mais entre les deux… il n’y a rien, juste la plénitude d’avoir du temps. Du temps pour soi d’abord, une fois que la mouflette est déposée chez Supernounou. Du temps pour bouquiner, regarder des merdes sans nom à la télé, faire la sieste, s’improviser un déj’ avec Jules ou une cop’s. On a même le temps de faire des trucs de psychopathe, genre laver les carreaux.

 

Et puis surtout, du temps de qualité avec les mômes. Parcourir 50 mètres peut prendre un temps de dingue et on n’en a rien à foutre parce qu’on est encore l’après-midi. On peut faire un concours de puzzles et tapisser le salon avec tout ce qu’on a en magasin (bon, rappelez-vous tout de même que je vis dans 50 m2, hein, ça va vite). Ils ont tout le loisir de se transformer en pruneaux dans le bain parce qu’ils peuvent y rester longtemps. Ils peuvent découvrir un talent insoupçonné chez leur mère : elle sait cuisiner (putain, je me suis crue dans Ratatouille cette semaine !!). On peut lire trois histoires tranquillement sous la couette parce que le matin, ils gagnent trois quarts d’heure de sommeil. On a le temps de discuter, de les voir se déguiser, préparer des spectacles, se transformer en fantômes avec les couettes, danser sur des chansons diffusées sur W9 (aïe je sais, j’aurais dû m’occuper de leur éducation musicale cette semaine), faire un, deux, dix câlins, se fâcher et passer à autre chose en moins de deux…

 

Bref, une semaine comme celle-ci vaut largement les trois semaines que je n’ai pas eues cet été. Parce qu’elle a été synonyme de sérénité, de calme, de tranquillité, de décompression absolue... Une certaine idée du bonheur.

Rédigé par Jenny Grumpy

Publié dans #Quotidien

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