Fête des mères

Publié le 31 Mai 2010

Considérant qu’on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, je vais m’auto-consolée de n’avoir rien reçu pour la fête des mères. Et comme, je sais être très cynique et sarcastique, je vais vous donner deux arguments imparables.

Le premier consisterait à avancer le fait que franchement une fête qui, outre ses origines grecques, a surtout trouvé sa place dans notre calendrier sous Pétain, n’est finalement pas aussi jolie que ça. Le second me verrait clamer que me retrouver avec un collier de nouilles autour du cou à porter avec une sublime robe Agnès b, ne me ressemble pas.

Oui, mais voilà, ça ne tient pas la route. Et évidemment que ça me fait… comment dire sans être vulgaire ? Je ne vois pas, alors allons-y franco : ça me fait chier, mais royalement chier même, parce que moi les fêtes à la con, j’adore. Je suis de celles qui ne loupent pas la Saint-Valentin, les anniversaires en tout genre, les journées débiles (j’en trouve toujours une qui me concerne : journée de la femme, journée des secrétaires à une époque, journée des mères au foyer à une autre…).

 

Pourtant, je reconnais que c’est très contradictoire car je suis loin de me définir en tant que mère avant tout. J’aime mes enfants (évidemment) mais je ne me sens pas maman avant tout. Je suis loin d’être la mère idéale : je perds patience facilement, je veux être tranquille quand je bois mon premier thé du matin, je suis agacée quand ils me sollicitent alors que j’ai une conversation téléphonique de la plus haute importance avec une cop’s, je les laisse sans soucis à droite à gauche pendant les vacances depuis qu’ils ont 6 mois pour respirer, je pète un câble lorsqu’ils râlent sans raison…

Mais je sais aussi profiter pleinement de ces moments de grâce, des déclarations d’amour empreintes de douceur de mon petit d’homme, de ses compliments matinaux lorsque je me maquille, du regard qu’il pose sur moi lorsqu’il me voit quitter l’appart, de la rage irrépressible qui m’envahit lorsqu’un môme le bouscule et qu’il ne bronche pas, des balades main dans la main avec lui. Lorsque mon grand compte jusqu’à 30, qu’il reconnaît toutes les lettres de l’alphabet, qu’il est d’une parfaite politesse, qu’il distribue spontanément des mots d’amour… alors mon cœur se gonfle d’une fierté incommensurable.

Bref, je suis (aussi) maman et la fête des mères… bah, oui ça compte.

 

Question numéro 1 : pourquoi n’ai-je rien eu du principal intéressé ? La semaine passée a été quelque peu bousculée puisque l’instit’ était absente. Mouais… Je vais lui accorder le bénéficie du doute mais après tout, peut-être n’avait-elle pas envie de rendre hommage, d’une certaine manière, au Maréchal (oui, je sais je suis lourde avec cet argument, mais on se convainc comme on peut). Quant au petit d’homme, si personne ne lui a dit…

Mais quid du père du principal intéressé me direz-vous ? Sur ce point, je me garderais bien de répondre. Malgré toutes ses qualités (et je ne pourrais toutes vous les citer ici, vous m’en voudriez !), il n’est pas de ces enfants qui ont voué un culte à cette putain sacro-sainte fête. Je crois même que l’événement passait régulièrement à la trappe (alors que chez moi, jamais). Ceci explique cela j’imagine, mais n’empêche pas cette pointe de déception qui m’a transpercée ce soir lorsque j’ai réalisé que c’était foutu pour cette année. Heureusement, je ne suis pas spécialement du genre à m’apitoyer sur mon sort (enfin un peu, mais ça ne dure jamais) alors haut les cœurs !

Rédigé par Jenny Grumpy

Publié dans #Bébé-Enfant

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L
<br /> J'aime pas trop cette fête. Mais qu'est-ce que j'ai été contente quand le Grognard m'a ramenée hier soir de la halte-garderie un magnet escargot en carton colorié dans tous les sens par ses<br /> mains.<br /> Je me ramollis, moi...<br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> et au moins ça change des trucs rose pailletés !!<br /> <br /> <br /> <br />