Johnny Hallyday 2012 : j'y étais !

Publié le 27 Juin 2012

NON, ceux (et celles) qui assistent à un concert de Johnny Hallyday ne portent pas –systématiquement – "des culottes, des bottes de moto, un blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos". Un petit clin d’œil, les connaisseurs apprécieront !

Mais revenons à l’idole des jeunes. "Je vous préviens, n’approchez pas"… Ah merde, je suis complètement imprégnée, je voulais simplement vous prévenir que ce billet serait probablement émaillé de métaphores et formules convenues concernant JHO (ça, c’est mon petit kiff, lui et moi on a le même trigramme)… et paf, je me fais immédiatement embarquée par une chanson.

 

Je m’égare : le concert, en l’occurrence celui du 15 juin 2012. Flash back : comment en arrive-t-on à acheter des places Jamais seul (le nom de la tournée, ndlr) ? Pour résumer, je dirai que ça m’a pris comme une envie de pisser : JHO était l’invité de Canal avec Joey Starr. S’en suit inévitablement une écoute révérencieuse de son anthologie sur Deezer. Et la nuit passe… Et tac, le lendemain, une classique visite de vente-privée, site sur lequel des places pour le concert de Johnny la semaine suivante au Stade de France sont en vente. Une rapide consultation du Jules en forme de clin d’œil et hop hop les places sont achetées et aussitôt imprimées. Je dis "aussitôt", car déjà, la non-fan que je suis a basculé.

Etape 1 : on imagine le pire. Une panne mondiale de toutes les imprimantes, un plantage cataclysmique du Net, une perte momentanée de capacités motrices. Bref, il faut anticiper et cela passe par une impression en 3 exemplaires (on n’est jamais trop prudent) des dits-billets.

Etape 2 : on se met en condition. Pour ma part, rien à foutre du suspens. Je scrute sur Youtube son entrée sur scène, sa dernière chanson. J’ajoute également l’anthologie à mes albums favoris sur Deezer.

Etape 3 : on communique sur le sujet et on commence à saouler toute la planète. On envoie des textos aux fans de la première heure qu’on connaît (cherchez bien, je suis sûre que vous en avez une dans vos amis), on fait le tour des bureaux, des potes ou des connaissances pour annoncer la grande nouvelle : « Hey, tu sais quoi, je vais à un concert vendredi (déjà là, certains s’étonnent) au Stade de France (OMG !). Ouais, je suis limite hystérique, je vais voir Johnny !! » STOP !!!

 

Il convient de faire un point sur la réaction de ceux à qui on annonce, non sans fierté, qu’on va assister au concert d’Hallyday, le jour de son anniversaire, en plus ! Il y a les étonnés naturels : « Hein, toi, voir Johnny, je savais pas que t’étais fan. » Euh, non je suis pas fan mais j’ai été biberonnée au Johnny des Tendres années et il s’avère que je connais plutôt par cœur pas mal de titres de l’époque Berger/Goldman. Il y a la réaction limite snob : « Quoi ? Tu vas voir Johnny ? C’est populo à mort, putain, c’est beauf’ ! ». Mais rien n’y fait et surtout rien ni personne n’entame(ra) mon enthousiasme.

 

Je jure à l’amoureux de ne pas pourrir son mur de références au concert qui approche à grand pas. Il faut dire que ce n’est pas forcément sa cam’ musicale. Moi, non plus mais et alors, un monstre, ça se voit au moins une fois sur scène non ? Avant qu’il canne…

Je le laisse venir et je prends l’argument qu’il m’accompagnera pour « me faire plaisir », je cite… Trop mignon. Mais son coming out sur FB viendra finalement. Je ne dis rien mais j’affiche un sourire qui ferait pâlir d’envie le chat du Cheshire.

 

Le 15 juin, mon excitation est à son comble. Pendant cinq jours, j’ai écouté du JHO à l’envie, j’ai oublié de vivre dans mon bureau… Bref, mes oreilles ont entendu toute la musique que j’aime. Rien n’entaillera ma détermination et ma bonne humeur (pas même la météo merdique). Ce matin-là, je me pose des questions existentielles quant à ma tenue vestimentaire : ok pour le jean ? Mais quid des Converses ou des Kickers (bon, les Kickers, j’oublie). Je bouillonne toute la journée, je suis intenable. Ma tête va exploser sous l’effet des souvenirs : mon père et ses discrètes larmes en écoutant Le Pénitencier, ma meilleure copine de troisième et son paternel (deux fans devant l’éternel), le Johnny alcoolique jusqu’aux yeux des années 90, le brushing invraisemblable blond platine, le Bercy bleuté… J’y suis presque. J’ai 5 ans, 13 ans, 25 ans… A 34, je vais le voir enfin sur scène : un bizarre sentiment d’accomplissement. Putain c’est con !

 

21h30 le 15 juin 2012, Johnny Hallyday allume le feu au Stade France : je frissonne. Son Diego m’arrache des larmes, j’immortalise l’instant où Jules pourrait se péter les cordes vocales en chantant « Quoi ma gueule ! », L’envie me fout les poils comme jamais. Je l’ai fait ! Mortel !! Je te promets, je n’oublierai pas ton nom.

 

 

Rédigé par Jenny Grumpy

Publié dans #Musique

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