Des promesses

Publié le 5 Mai 2011

Je ne m’éterniserai pas ici sur la promesse sacrée que je n’ai pas tenue. En raison des circonstances ; de la frontière claire qui existe entre mon avatar et l’autre moi, la vraie, et de ce que je jette en pâture ; de la certitude ; de la culpabilité ; du sentiment d’échec si puissant ; du bonheur présent… D’ailleurs, je ne vous en ferai même pas part de manière explicite.

Il y a cet engagement dont on ne mesure à quel point on n’y a été attaché dans l’absolu que lorsqu’on le dissout et les autres. Les autres, ce sont ces paroles données, parfois à la va-vite par soi ou par l’entourage et auxquelles on croit dur comme fer parce qu’on s’efforce (non, en fait on s’oblige) à les respecter. Question d’éducation, de conviction et de respect.

 

Je sais que ma légitimité est controversée au regard du pêché, que certains considèreront comme originel, que j’ai commis. Mais, pour le reste, je crois être relativement loyale et exigeante. Et je n’exige rien de plus des autres que ce que je n’exigerais de moi-même (évidemment, la déception est à la hauteur). Mais, je m’égare.

 

Je ne fais pas de promesses à la légère, aussi futiles soient-elles. Je ne m’engage pas à l’aveugle. Et lorsque c’est aux mouflets que je m’adresse, sauf catastrophe naturelle ou agonie (la mienne en l’occurrence), il n’est rien qui me ferait ne pas la tenir. Alors oui, c’est parfois chiant !! Oui, parfois, on se dit que le jour où on a promis, on aurait mieux fait d’être aphone !

Bref, ça me hérisse le poil qu’on promette un coup de fil qui n’a pas lieu, une promenade qu’on ne fera pas, une alimentation d’un quelconque livret dont l’écriture est invisible, un texto de "bien arrivé" qui justement n’arrive pas, des albums Picasa qui ne sont pas partagés, des mercredis sans centre de loisirs qui ne se matérialisent pas…

 

En ce qui concerne ma petite personne, c’est différent. Lorsqu’une promesse est honorée, c’est un magnifique cadeau. Je dis que je suis exigeante, mais une partie de moi se préserve et ne croit qu’à moitié aux propos tenus dans une quelconque euphorie. Alors forcément, la promesse se transforme presque en surprise à chaque fois. Je dis presque, parce que je garde à l’esprit que la promesse a été tenue et elle n’en est que plus belle.

 

Et à côté de ces promesses concrètes, il y a celles plus métaphysiques auxquelles les mômes n’ont pas encore accès : un désir mutuel sans fin, un respect éternel, un amour sans faille, une écoute attentive perpétuelle. Et le plus extraordinaire est que l’on veut y croire de toutes ses forces.

Rédigé par Jenny Grumpy

Publié dans #Réflexion

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